Une balade littéraire dans l’univers d’Hugo Pratt
Publié le 21/05/2018 à 00:15 - 14 min - Modifié le 19/05/2018 par Henri
Le créateur de Corto Maltese, à qui le Musée des Confluences de Lyon consacre l’exposition "Hugo Pratt, lignes d’horizon", aimait à se présenter comme un « auteur de littérature dessinée », tant il est vrai que pour le grand lecteur qu’il était, les mots et les idées revêtaient une importance égale à celle du dessin. La subtile alchimie de leur interaction a, grâce au génie de Pratt, contribué à donner naissance à une approche nouvelle du 9e Art qui doit beaucoup à l’influence nourricière de la littérature, tant sur la forme que sur le fond. Puisse cet article inciter à se (re)-plonger dans la lecture d'Hugo Pratt et des textes et auteurs qui l'ont accompagné.
A l’instar de ses personnages, Corto Maltese en tête, Hugo Pratt (1927-1995) était un grand voyageur qui se rêvait un peu aventurier. Aventurier il l’était dans son art, la bande dessinée, ou plutôt « le roman graphique », cette littérature dessinée qu’il a contribué à créer au mitan de sa carrière et des années 1960. Mais il était aussi, et peut-être avant tout, un homme de lecture et de culture. Les livres et auteurs qu’il a lus dès sa jeunesse, et bien au-delà, ont considérablement imprégné son oeuvre par les thématiques abordées, bien sûr, mais aussi par les fréquentes citations littéraires qui la parsèment et même par la mise en scène d’auteurs réels comme protagonistes de l’action. Propriétaire d’une immense collection de 40.000 livres touchant les domaines les plus variés dont il avait empli sa maison de Grandvaux, en Suisse, où il vécut ses dernières années, il aimait aussi à représenter dans ses albums livres et bibliothèques ou saisir ses personnages en pleine lecture, autant qu’en pleine action, l’une se nourrissant de l’autre et réciproquement. Par ailleurs, Pratt revendiquait le soin apporté aux dialogues, petits chefs-d’oeuvre d’ironie décalée et de dérision métaphysique qui participent pleinement, jusque dans leurs silences, à la dynamique narrative de ses albums.
Imprégnation
Si le jeune Hugo était friand de bandes dessinées américaines des années 30 (en particulier celles de Milton Caniff) dont le graphisme et la narration l’ont profondément marqué, littérature et poésie ont tôt abreuvé Pratt.
En tête de ses lectures, les auteurs anglo-saxons et allemands : William Shakespeare, Samuel Taylor Coleridge, Rainer Maria Rilke, Herman Melville, Robert Louis Stevenson ou Hermann Hesse…
Pratt appréciait aussi les écrivains “aventuriers” mettant en scène leur vie et leur œuvre au service d’une cause, d’une gloire ou d’une passion, comme Lord Byron, Arthur Rimbaud, Antoine de Saint-Exupéry, Gabriele d’Annunzio, Jack London, John Dos Passos ou Ernest Hemingway.
Ayant vécu à Buenos Aires de 1950 à 1962, il y est devenu familier de la littérature latino-américaine, dont il s’est littéralement imbibé. Cette dernière influence est, chez Pratt, à la fois partout et nulle part. Il a puisé dans le “réalisme magique” caractéristique de cette littérature un climat général, une démarche intellectuelle qui correspondent à sa vision du monde et de la création littéraire.
A ce titre, c’est de l’écrivain argentin José Luis Borges, que Pratt, qui lui vouait une profonde admiration, est le plus proche : polyglottisme, attraction pour une culture univeselle, amour des bibliothèques et des cartes, connaissance de l’occultisme et de la kabbale, télescopage des genres littéraires, refus du réalisme, ironie…, rapprochent les deux hommes et leurs univers. Nous y reviendrons.
Adaptation
L’influence de R. L. Stevenson (1850-1894) et de son merveilleux sens de la narration sont très présents chez Pratt, marqué en particulier par ses romans d’aventures où figurent tous les ingrédients constitutifs du genre : navigation et piraterie, enlèvements, chasse au trésor formeront la trame de fond de nombreuses histoires d’Hugo Pratt. C’est en se livrant, avec la complicité du scénariste Milo Milani, à l’exercice (et au plaisir) de l’adaptation qu’il s’est familiarisé avec le genre. En témoignent les belles versions de L’Île au trésor et Enlevé ! qui, éclipsées par l’apparition de Corto Maltese, enfanté dans la foulée, méritent bien d’être redécouvertes.
De même, il convient de mentionner ici la superbe adaptation de Sandokan, le Tigre de Malaisie, d’après l’auteur de littérature populaire italien Emilio Salgari (1862-1911), ainsi que des illustrations à l’aquarelle pour un volume de poèmes de Rudyard Kipling.
Fusion et citations
florilège de littérature prattienne
Au-delà de la pure adaptation, le processus de création propre à l’auteur se nourrit de manière plus ou moins diffuse de sa culture. Il distille ainsi ses influences dans ses oeuvres plus personnelles pour former un réseau de références qui leur apporte un supplément de sens (et de plaisir de à la lecture). En voici quelques exemples où l’on pourra apprécier avec quelle pertinence Hugo Pratt se livre au jeu des références.
La Ballade de la mer salée, la toute première histoire mettant en scène Corto Maltese (publiée en épisodes dès 1967 en Italie), nous place d’emblée sous le patronage de la Mer et de ses écrivains classiques.
Dès la première vignette, magnifique, qui couvre toute la moitié supérieure d’une planche c’est l’Océan lui-même qui tient le rôle du narrateur dans un style épique pour une tirade qui débute ainsi : « Je suis L’Océan Pacifique et je suis le plus grand… » et c’est sur cette même voix que l’album se refermera, mettant en perspective les dérisoires aventures humaines qui vont être contées.
Les péripéties du scénario sont parsemées de références explicites aux écrivains maritimes. Dans le catamaran sur lequel débute l’action, Raspoutine le pirate est en train de lire Le voyage autour du monde de Bougainville (1729-1811). Plus loin, les personnages de Caïn Grosvenoor et du Maori Tarao, isolés sur une île après un naufrage, se comparent ironiquement aux Robinson Crusoe et Vendredi de Daniel Defoe (1660-1731), puis ils sont en train d’évoquer Moby Dick, la baleine du roman d’Herman Melville (1819-1891) (et Tarao ressemble comme un frère au harponneur Queequeg), quand, tel un cétacé mécanique, un sous-marin allemand émerge brutalement devant leur radeau. Prisonnier, Caïn lit à ses compagnons La ballade du vieux marin, célèbre poème de Samuel T. Coleridge (1772-1834), dans un volume tiré de la bibliothèque du sous-marin.
Et que dire de l’ïle d’Escondida, repaire des pirates sous le commandement du mystérieux Moine qui concentre tout le mystère, la magie et l’exotisme des oeuvres consacrées aux mers du sud ?
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Les Celtiques, l’un des cycles d’histoires courtes mettant en scène Corto Maltese, situé en Europe pendant la première guerre mondiale est particulièrement riche en références et représentations littéraires :
L’Ange à la fenêtre d’Orient, titre du premier épisode qui se déroule à Venise, est une allusion à peine détournée au titre du roman L’Ange à la fenêtre d’Occident, de l’écrivain ésotérique autrichien August Meyrink (1868-1932).
Le songe d’un matin d’hiver, se réfère bien sûr à William Shakespeare (1564-1616)
Les protagonistes en sont les personnages mythiques des légendes celtiques : Oberon, Puck, personnages féériques évoqués par Shakespeare dans Le songe d’une nuit d’été, ainsi que Morgane et Merlin, issus du Cycle arthurien.
A la fin de cette histoire, où les personnages légendaires ont réussi, avec l’aide “involontaire” de Corto Maltese (ce marin «qui dort… ou peut-être qui songe », comme souhaiterait le faire Hamlet) et de son remorqueur l’Excalibur, à préserver leur celtitude de l’invasion de la culture et des mythes germaniques (nous sommes en pleine Première guerre mondiale et l’ennemi menace), Oberon s’exprime ainsi : « L’heure est venue pour moi aussi de retourner dans la bibliothèque parmi les pages poussiéreuses des livres anciens ». Il cite alors la ballade Huon de Bordeaux, chanson de geste de la fin du 13e siècle où apparaît précisément le nain Oberon.
Dans l’épisode Côtes de Nuits et roses de Picardie, on voit les soldats alliés aux prises avec l’as de l’aviation allemande Manfred von Richtoffen (1892-1918), alias le Baron rouge, ce dernier se recueille devant un avion ennemi qu’il vient d’abattre. Voyant sur la carlingue le nom du pilote abattu, il évoque David Herbert Lawrence (1885-1930), l’écrivain britannique : « Lieutenant Lawrence. Il était peut-être de la famille de cet écrivain qui enleva tante Frieda » [Frieda von Richtoffen, qui s’enfuit avec son amant Lawrence en 1912, NDA] « … Ainsi le déshonneur de la famille sera en partie lavé ». Cultivé, il commente : «Comme écrivain, il n’est pas mauvais. Son dernier livre, Fils et amants, est peut-être meilleur que le premier, Le paon blanc… Dommage qu’il soit écrivain au lieu d’être aviateur ». Précisons que Pratt respecte ici scrupuleusement la chronologie puisque le Baron rouge cite des œuvres publiées respectivement en 1911 et 1913. Abattu en 1918 dans ce même épisode, il ne peut citer l’œuvre la plus célèbre de Lawrence, L’amant de Lady Chatterley, qui ne parut qu’en 1928.
Par ailleurs le Baron en profite pour citer la passion de son père, «toujours romantique», pour le poète allemand Friedrich von Schiller (1759-1805).
Dans Sous le drapeau de l’argent, Ernest Hemingway (1899-1961) apparaît sur le front de manière détournée sous les traits d’un combattant américain nommé Hernestway, journaliste et écrivain, auteur d’un roman intitulé L’Adieu au bataillon (allusion transparente à L’Adieu aux armes). Pratt est friand de ces décalages en forme de clin d’œil (on a vu que ses titres sont souvent des citations détournées). Cependant, Hemingway sera plus tard cité nommément dans Saint-Exupéry, le dernier vol, où le pilote français n’hésitera d’ailleurs pas à le qualifier de «casse pieds».
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Le poète Rainer Maria Rilke (1875-1925) est cité dans La lagune des beaux songes (Corto toujours un peu plus loin). Dans une lagune proche de l’embouchure de l’Orénoque où il s’est réfugié, le lieutenant britannique Stuart, déserteur, est en plein délire. Il se retrouve successivement face à diverses personnes qui ont joué un rôle dans sa vie et font preuve à son égard de la plus grande bienveillance. Parmi eux, le Lieutenant Rilke, commandant le char allemand que Stuart a fait exploser se présente à lui. Cette confrontation donne lieu au savoureux échange suivant : “Je dois vous remercier de votre courtoisie, Lieutenant Rilke… Etes-vous de la famille du poète ?“, “Oh, non, non. Je voudrais tant être poète mais je suis incapable d’écrire un vers…”
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Jack London (1876-1916), lui, est, sous son nom et en sa qualité de reporter, l’un des protagonistes principaux de La jeunesse de Corto Maltese qui se déroule en Chine, pendant la guerre russo-japonaise de 1904-1905.
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L’écrivain italien Gabriele D’Annunzio (1863-1938), apparaît dans Fable de Venise, l’un des albums les plus « personnels » de Pratt puisqu’il évoque la ville où il est né et a passé sa première enfance. Corto y est né aussi et y retourne à diverses reprise au fil de ses aventures. D’Annunzio, personne “engagée”, interrompt avec une aristocratique grandiloquence une rixe à laquelle est
mêlé Corto : « Arrêtez vous tous. Je suis Le Poète ». Les deux hommes évoqueront ensuite le Baron Corvo (alias F. Rolfe, 1860-1913), écrivain et dandy anglais, figure marquante de la Venise du début du 20e siècle.
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Le cas Rimbaud
La poésie d’Arthur Rimbaud (1854-1891) occupe une place à part dans l’univers de Pratt (qui a traduit certains poèmes en italien). Elle est la “bande-son” de plusieurs passages parmi les plus saisissants de la saga cortésienne.
Inclus dans le cycle des Ethiopiques, l’épisode Le Coup de grâce (c’est aussi le titre d’un roman de Joseph Kessel), s’ouvre par une planche entière dédiée à un passage du poème Le bateau ivre, dont les vers s’égrènent au long d’une succession de vignettes qui, détail après détail, posent progressivement le décor d’un fort militaire anglais situé en plein désert africain. Ce contrepoint texte-image, à l’étonnant effet « cinématographique », est probablement l’un des plus beaux préludes du 9e Art. Dans la planche suivante on découvre le locuteur, le Capitaine Brats, commandant du fort, qui, volume en main, poursuit sa lecture par Ma Bohème avant de conclure : « Eh oui, j’aime Rimbaud ! » à l’intention de son interlocuteur qui, subtilité narrative, n’est autre que Corto Maltese, visible dans la toute dernière vignette de la planche. La suite de l’histoire sera bien plus tragique.
Si cette évocation de Rimbaud est contextuellement pertinente puisqu’elle a lieu sur le théâtre des activités « commerciales » du poète-aventurier, la seconde peut paraître plus inattendue mais d’autant plus parlante.
En effet, dans Corto Maltese en Sibérie, dans le contexte violent et incertain de la Révolution russe, le marin sans navire, en route pour la Chine, doit traverser Sibérie et Mongolie sillonnées par des trains fortifiés et des factions rivales. Arraisonné par des cavaliers de l’« Armée mongole » du fou et sanguinaire Baron von Ungern-Sternberg (1885-1921), Corto et ses compagnons Raspoutine et Changhaï-Li sont escortés jusqu’au camp du chef de guerre. Le funeste trajet se déroule au son du poème Sensation comme sorti de nulle part. C’est Corto qui récite mentalement le poème. Raspoutine
lui-demande «A quoi penses-tu, Corto ?» : « A Arthur Rimbaud, un poète français, et dans ces moments je ne pense à rien d’autre ». Vertus résilientes de la poésie qui offre avec les images brutales qu’elle accompagne un contrepoint saisissant.
D’ailleurs, un peu plus tard, le Baron fou, décidément étonnant, n’accueille-t-il pas Corto en déclamant un passage de Kubla Khan, poème épique de Coleridge auquel Corto fait écho… ? Signe de reconnaissance, moment suspendu de complicité avant que la réalité reprenne ses droits…
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C’est dans Tango, album qui se situe à Buenos Aires dans les années 1920, qu’Hugo Pratt peut rendre un hommage explicite à l’auteur argentin José Luis Borges (1899-1986), avec qui, on l’a vu, il partage bien des points de vue sur la littérature et le monde : le refus d’un certain réalisme, le goût pour l’identification du rêve et de la réalité, et partant pour celui de la mystification, voire de l’imposture, dans un bain d’ironie qui n’épargne rien.
Pratt donne incidemment le nom de Borges à une petite gare de la banlieur de Buenos Aires (voir plus haut), mais aussi fait apparaître dans le ciel argentin deux lunes (référence probable au recueil poétique de 1925, Luna de enfrente).
avec lesquelles dialogue Corto, seul à les voir : figure du double, récurrente chez Borges, au même titre que celle du labyrinthe ou de temps circulaire dont seule l’œuvre littéraire sait rendre compte particulièrement sensible dans les dernières œuvres de Pratt (Mû, Les Hélvétiques, Saint-Exupéry)
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Les Helvétiques, est l’avant-dernière aventure de Corto Maltese. Comme son nom l’indique, elle se déroule en Suisse, pays d’adoption d’Hugo Pratt et, partant, de Corto. La Suisse est un petit pays, apparemment anodin, mais Corto découvre qu’elle ouvre bien des portes. Les références culturelles les plus variées fourmillent ici et nous mentionnerons seulement ce qui en est le point de départ.
L’écrivain Hermann Hesse (1877-1962) n’apparaît physiquement que dans les dernières pages des Hélvètiques, mais son lieu de vie (sa maison de Montagnola, dans le Canton suisse du Tessin) est le centre de l’action et la personnalité de l’écrivain est omniprésente.
En l’absence du maître de maison, Corto Maltese et son ami Jérémiah Steiner sont accueillis chez l’écrivain par un étrange jeune garçon qui se présente comme étant Klingsor, le personnage du Dernier été de Klingsor (1920), double d’Hermann Hesse. Plus tard Corto Maltese manipule une édition de Demian (1919), issue de la bibliothèque de l’écrivain, avant de jeter son dévolu sur le Parzival de Wolfram von Eschenbach (1170-1220), l’un des auteurs majeurs des romans du Graal (où se manifeste le chevalier… Klingsor), dont la lecture l’entraînera dans un étrange rêve initiatique au coeur des légendes médiévales.
Introduction à ce voyage onirique, Ulric von Zazikofen (ou Ulrich von Zatzikhoven), auteur de Lancelet, chanson de geste du 13e siècle, dialogue avec Corto depuis la fresque murale où il est représenté.
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Nous ne saurions passer sous silence l’un des tout derniers albums de Pratt, consacré à l’un de ces écrivains-aventuriers qu’il affectionnait, Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944), dont l’avion disparut près de la côte méditérranéenne.
Comme son titre l’indique, Saint-Exupéry, le dernier vol met en scène l’écrivain-pilote lors de son ultime et fatale mission d’observation le 31 juillet 1944. Dans un téléscopage temporel proche du délire, le héros, soumis à d’incessants aller-retours entre passé et présent, retrouve épisodes et personnages qui ont marqué sa vie. Ses écrits se confondent avec les faits vécus. Parmi les multiples épisodes, le Petit prince, son personnage mondialement célèbre, lui apparaît parmi des moutons de nuages, et comme ivre de regrets il se dirige un temps “A l’ouest de Vimorin“, [Louise de Vilmorin (1902-1969), femme de lettres, fut brièvement sa fiancée en 1923]. Cette dernière, de même qu’Ernest Hemingway, sont évoqués mais n’apparaissent pas physiquement. Nous l’avons déjà vu, pourquoi une image lorsque les mots suffisent (et réciproquement) ?
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Juste retour des choses, Hugo Pratt est lui même devenu un personnage de bande dessinée, dans HP et Giuseppe Bergman, de son complice Milo Manara et dans la biographie romancée en trois volumes Hugo Pratt, un gentilhomme de fortune, de Paolo Cossi.
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Pour conclure et explorer plus avant les influences de Pratt, il convient de citer la remarquable publication Hugo Pratt, écrivain du grand large (origines, influences et géographie d’une oeuvre), numéro hors-série de l’Express (2015), dont l’un des concepteurs est Michel Pierre, commissaire invité de l’exposition Hugo Pratt, lignes d’horizons.
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2 thoughts on “Une balade littéraire dans l’univers d’Hugo Pratt”
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Article très complet et extrêmement intéressant, par contre par pitié, Pratt ne s’est pas “littéralement imbibé” “de la littérature latino-américaine”, car c’est tout bonnement impossible.
😉