30/10/2017
Res, rem, dérives…vides et riens primordiaux
L’automne serait résolument incorporel. La Biennale d’art contemporain de Lyon propose une divagation japonisante sur l’éther des mondes flottants et l'évocation immatérielle de l’homme.
Emma Lavigne, commissaire, appelle dans ses intentions, « à une réévaluation de sa place dans le monde, afin qu’il en reste le navigateur avisé. »
L’art contemporain ne virvouche pas : face aux rudesses verbeuses du moment, il laisse éclater la poésie du vide, insolent de plein, et le foisonnement du rien.
Il s’agit bien pour l’artiste, comme l’écrit Anne Cauquelin, d’« ouvrir un monde » avec la « quête ou requête de traquer l’invisible, viser l’ineffable, désirer le rien, se vouloir transparent, effacer leurs
traces, n’être rien. »