Les soeurs Chevalme - 22/09/2023
Les éternels
Les sœurs Chevalme utilisent un décor urbain naturellement lunaire pour dire "l'autre" (l'étranger) et les héritages coloniaux. Elles photographient, racontent la rudesse et la réitération des parcours migratoires, l'histoire des migrants et de leurs descendants. Elles scénographient leurs portraits ( costumes évoquant les spationautes) sous les feux des lampes torches. Les poses nocturnes sont surnaturelles avec atterrissage sur les toits des cités dans l' ambivalence des départs ou des retours. Le paysage urbain faussement fictionnel abrite de véritables actrices de la vie migratoire. Ici Mayey et Chloé Gbellé apparaissent en découvreuses d’un espace-temps qu’elles n’investiront jamais. Venir d’ailleurs, c'est lui appartenir définitivement, rester de nulle part, c'est être flottant.
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